La cinquième étape du Bab el Raid marque la fin d’une « belle aventure »

BIVOUAC MARATHON - ARRIVÉE
Étape 5

Le défi sportif touche à sa fin après six jours d’aventure dans le désert. Alors forcément, si l’ambiance est festive sur la fin de cette cinquième étape, l’émotion est aussi au rendez-vous.

Sur le départ de l’étape 5, la nostalgie est déjà présente pour quelques équipages. « Le retour à la réalité va être difficile. En une semaine, on a vraiment coupé », confie Aurélie, de la 253 (Aurélien ROUSSEAU / Jérôme BLINO). Comme ultime cadeau, le désert offre aux raideurs un superbe lever de soleil qui émerveille notamment Aurélie, de l’équipage 248 (Aurélie Warnier / Isabelle Bouchareb) qui lance : « C’est magnifique, c’est vraiment un endroit incroyable ».

Pour leur dernière journée dans le désert marocain, les aventuriers partagent un même objectif : ne surtout pas casser ! La sangle est malheureusement déjà sortie avant même le départ pour la team 226 (Jérôme Pinneau / Estelle Pinneau - LXR), tractée hors du bivouac par l’équipage 148 (Lenny Huger / Elen Pessel - Torréfaction de Brocéliande). « On espère refaire une belle journée complète tout en restant régulier. C’est le dernier jour pour appliquer les apprentissages qu’on a pu acquérir cette semaine », raconte Victor, de la team 314 (Arnaud Blestel / Victor Alindret - As de Coeur). « On va aussi profiter des paysages jusqu’au bout », souligne son coéquipier Arnaud.

Cette étape 5 est aussi la dernière pour tenter de remonter dans la classement, ce que comptent justement faire Rémi et Pierre-Olivier, de l’équipage 281 (Rémi TARANTO / Pierre Emmanuel RIVOLLIER - Caleffi). Les huit oueds bleus du jour leur permettront-ils d’atteindre leur but ? « Si on prend les herbes à chameau, c’est plus dur et donc on passe », conseille Julien, de la team 102 (Julien DES RIEUX / Karen DES RIEUX). « Nous on passe jamais, même quand c’est facile », glisse toutefois Romane, de l’équipage 393 (Romane Veyrière / Laurent Veyrière - 3C Énergies 15).

Un dernier défi au goût particulier

Pour le Défi désert du jour, les raideurs passent à table ! Au menu du jour : des insectes  que les participants doivent avaler en moins de 30 secondes et sans eau. Fourmis, vers à soie, grillons… Les aventuriers lancent un dé qui détermine l’insecte à manger. « On m’aura tout faire faire sur ce Bab el Raid, j’ai vraiment repoussé mes limites ! », s’exclame Sabine, de la team 128 (Nathalie TRASSART / Sabine DUVAL). « C’est impossible, c’est un asticot », s’écrie Emilie, de la team 277 (Romayn Fremont / Emilie Gassian). Son compagnon Romayn tente de l’encourager mais c’est peine perdue et le défi est raté. Hubert et Maxime, de l’équipage 106 (Maxime Gruau / Hubert Gruau), curieux, veulent, eux, tout goûter ! Ludovic, le directeur sportif, se prête même au jeu !

Face aux bocaux, Thomas, de la team 322 (Guillaume Doriot / Thomas Bernard), se dit « inquiet ». Une fois l’insecte englouti il reconnaît toutefois que « ça n’est pas si mauvais »« C’est même bon », renchérit Fabien, de l’équipage 88 (Fabien Duran / Marion Duran). Julie, de la team 318 (Salomé Vermot / Julie Gillet), trouve, de son côté, les insectes « farineux ». « Ça a un goût de cacahuète », décrit Nathalie, de l’équipage 218 (Nathalie BLANCHEMAIN / Océane BLANCHEMAIN - C-Clean). Pour les récompenser et tenter de faire passer le goût pas toujours agréable de l’expérience, les aventuriers ont droit à un verre de thé à la menthe avant de reprendre les pistes.

« Des moments de partages, d’échanges, de complicité et d’amour »

D’autres oueds les attendent mais les raideurs progressent globalement plutôt bien et n’hésitent pas à contourner la difficulté pour tenter d’arriver rapidement à la ligne d’arrivée. Là, les équipages sont accueillis par Clémentine et Delphine qui leur réservent une ola et leur remettent à tous un diplôme. Si l’ambiance est festive, les larmes de joie sont aussi présentes pour plusieurs aventuriers. « C’est vraiment émouvant », explique Ghislain, de la team 96 (Ghislain JUCHAT / Jean Marc GRISARD). « Cinq jours à piloter et naviguer c’est pas simple alors forcément, on relâche la pression », détaille le raideur qui ajoute : « Merci le Bab de nous faire vivre de belles émotions ! On reviendra ! ».

Les équipages défilent sur la ligne d’arrivée au son des klaxons et de cris de victoires ! Pascal et François, de l’équipage 178 (Pascal GUILLON / François GUILLON - CycloTrott), lancent même des fumigènes de couleur. Flavien et Brice, de la team 308 (Brice IANNOLO / Flavien PERRAS), défilent, eux, leur pare-chocs à la main. Au fur et à mesure, les raideurs s’arrêtent et descendent de voiture pour aller applaudir l’arrivée des suivants. La solidarité qu’on a pu voir sur le terrain ne se limite pas au plan sportif !

C’est d’ailleurs ce que retiennent Aïcha et Yvan, de l’équipage 205 (Aïcha SOSTARIC / Yvan SOSTARIC - AMCC). « C’était une aventure où on a vécu des moments de partages, d’échanges, de complicité et d’amour », raconte le couple. « On va améliorer la 205 et on va revenir, c’est sûr ! », affirme les deux raideurs. « On rencontre des gens formidables qu’on n’aurait jamais croisé sinon. Et puis vivre ça en famille, en l’occurrence avec mon père, ça fait des souvenirs précieux », note de son côté Marion, de la team 122 (Marion GERNAIS / Benoit GERNAIS - Allianz Christine et Audrey Alexandre), qui  dit avoir passé « une belle aventure de A à Z ».

© Maïenga, texte par Marine Girard, photos par Fred Leloup et Max Franch
ÉDITION 2025

DU 1er AU 12 FÉVRIER

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